Passerelle

Dans nos vies, il existe parfois un temps entre parenthèses qui nous semble stérile. Une sorte de ce n’est pas ça, ce n’est plus ça. Entre un avant révolu que nous connaissons et un après inconnu. Nous voici en arrêt sur cette passerelle où nous sommes déjà engagés de par le mouvement de notre histoire. Un pied en avant, l’autre en suspend, nous restons attachés à hier, c’était si bien. Mais c’est fini. Et aussi quand il n'était pas si bien. Car nous ne voyons pas le visage de demain. La tentation de revenir sur nos pas est forte.

-  Avons-nous laissé des affaires "pendantes" qui doivent être absolument réglées pour aller librement vers l'avant ? Dans ce cas, il nous faut revenir en arrière dans un premier temps. C'est notre responsabilité de terminer en conscience ce qui doit l'être. Et cela fait partie d’un dépassement à accomplir pour trouver la force, la vision, la création d’un nouveau lendemain.

-  Avons-nous peur du changement ? Alors, revenir sur nos pas risque d'être aussi fatal que pour la femme de Loth qui se trouva transformée en statue de sel pour s'être seulement retournée. Car, il est des passés qui exigent la rupture. Et des façons d’être qui imposent une transformation pour que demain ne soit pas annexé, squatté par le Nous tels que nous étions. La vie est mouvement. Et le mouvement, changement. Seuls les morts ne bougent plus.

Il y a aussi cette passerelle entre maladie et guérison.  Elle peut demander un retour en arrière indispensable. Lequel pour vous si vous êtes dans cette situation ? Ou au contraire sommer un changement radical dans vos vies. Lequel pour vous si tel est le cas ?

Plein de vie à vous et de renouvellement.

© Viviane Cangeloni, février 2019

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